Ingénieure chimiste à l’ESCOM (École Supérieure de Chimie Organique et Minérale)
Quel est ton parcours ?
Alors, après l’obtention de mon baccalauréat S en 2015 j’ai intégré une classe préparatoire intégrée dans une école d’ingénieurs en Chimie Organique et Minérale (ESCOM) où j’ai suivi un cursus plutôt linéaire. Actuellement, j’effectue mon dernier semestre de cours en échange Erasmus à Zlin en République Tchèque.
Quel partage d’expérience peux-tu faire sur ce parcours avec du recul ?
Le côté positif d’avoir fait une classe préparatoire intégrée est que pour passer en cycle ingénieur je n’ai pas eu à passer de concours. En plus des notions plus poussées sont d’ores et déjà abordées pendant la prépa ce qui rend la compréhension en cycle ingénieur plus facile. Le côté négatif cependant à mes yeux, est que le programme soit trop généraliste. Ce n’est qu’au 2ème semestre de ma 4ème année que j’ai pu réellement commencer à me spécialiser dans la branche de la chimie que je souhaiterais suivre.
Pourquoi les cosmétiques ?
Les cosmétiques m’ont toujours beaucoup attirée mais ce n’est qu’après avoir entamé mon cursus de chimiste que je me suis rendue compte de la charge de travail derrière, ce qui m’a encore plus décidée à en faire mon futur métier. Pour confirmer cette passion, j’ai eu la chance de faire des stages académiques au sein d’entreprises cosmétiques et mon semestre actuel est principalement basé sur des notions applicables à la cosmétologie. J’ai également récemment été finaliste à un concours d’innovation cosmétique U’Cosmetics et bien que, je n’en sois pas sortie gagnante, j’ai eu la chance de pouvoir rencontrer et converser avec de nombreux représentants de grandes marques, ce qui m’a encore plus motivée à travailler sur mon projet pour le représenter plus tard dans d’autres concours.
A part la République Tchèque, as-tu d’autres expériences de mobilité à ton actif ?
Alors oui, j’ai eu à faire des stages en Angleterre et en Corse. Même s’il est vrai qu’en ce moment je fais un semestre Erasmus en République Tchèque, j’en profite également pour visiter quelques pays autour comme la Hongrie, l’Autriche, la Slovaquie et la Pologne.
Quel est l’intérêt, selon toi, d’avoir des expériences de mobilité durant son parcours étudiant ?
Tout d’abord, le monde est immense. Il ne se limite pas à notre ville, notre pays ni même notre continent. La chance qu’on a en étant jeune c’est qu’on a le temps et l’opportunité de voyager et de voir plus loin alors il faut y aller. En plus, je pense que c’est très important de s’ouvrir l’esprit car la société actuelle est très mondialisée et pour s’y épanouir il faut être ouvert afin de pouvoir s’y adapter.
Mes voyages (académiques ou personnels) sont l’une des choses qui me différencient des 3000 autres CV qui ont le même parcours académique quand je postule pour un poste et c’est ça qui attire l’attention des recruteurs. Donc aussi bien sur le plan personnel que professionnel, c’est un atout considérable de voyager.D’ailleurs, notre leitmotiv dans ma faculté à Zlin c’est : Do Chemistry – Travel – Repeat !
Une anecdote sur l'un de tes voyages à partager avec nous ?
Pour la petite histoire, pendant mon stage à Birmingham j’ai rencontré une Thaïlandaise avec qui je m’entendais super bien, toute petite, toute menue, je lui aurai donné 22 ans maximum. Puis un jour dans une conversation elle a émis le souhait que je vienne à son mariage en Thaïlande. Je lui ai dit que je trouvais ça beau qu’elle ait trouvé l’amour de sa vie si jeune quand elle m’a dit qu’elle avait 36 ans et qu’elle avait sa propre entreprise de cosmétique en Thaïlande. Et ça s’est soldé par une proposition de collaboration dans son entreprise après l’obtention de mon diplôme. Comme quoi, il ne faut jamais se fier aux apparences.